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« Nos valeurs ne sont pas à vendre ! » Albert Schweitzer

    Lecture-concert slam organisée en partenariat avec l’association à livre ouvert / wie ein offenes Buch .

    Fred Cacheux, comédien lit des textes de Schweitzer avec Lucie Rivaillé (U-Bic), musicienne, chanteuse et poète, organisatrice des scènes slam en Alsace, interrogeant la place de nos valeurs et de nos actes dans une société de consommation où tout semble se vendre.
    Avec Annabelle Galland, contrebasse.

    L’occasion de découvrir aussi la nouvelle édition, enfin complète, de Ma vie et ma pensée, qui non seulement reproduit tout le texte de l’édition originelle de 1931, mais intègre encore des morceaux de l’édition anglaise, inédits en allemand. 

    En présence de Jenny Litzelmann, directrice de l’Association Internationale pour l’œuvre du Dr Albert Schweitzer de Lambaréné, qui a son siège dans la Maison Albert Schweitzer de Gunsbach. L’AISL gère le musée qui se trouve dans la maison, ses archives, et édite ou ré-édite des ouvrages de et sur Albert Schweitzer.

    Vendredi 16 juin | 18h | Librairie Kléber

    Pour U-Bic (Lucie Rivaillé), « le verbe est créateur, et il se fait chair lorsqu’il porte haut les couleurs de l’engagement. Sa poésie remet le sens au centre de la parole et interroge ainsi la place de nos valeurs et de nos actes dans une société de consommation où tout semble se vendre. C’est donc dans l’humain, dans la rencontre et le partage, que sa poésie peut exister, fuyant toute frontière enfermante. Ainsi, elle peut entrer en résonance avec d’autres voix, elles-aussi engagées ».

    Comment, en découvrant ces mots de Lucie Rivaillé, ne pas penser à ceux, écrits il y a plus d’un siècle par Albert Schweitzer : « L’éthique née de la pensée n’est donc pas « raisonnable », mais irrationnelle et enthousiaste. Elle ne trace pas autour de nous un cercle de tâches judicieusement délimitées, mais charge l’homme de la responsabilité de toute vie qui est à sa portée et le contraint à se dévouer à elle. » Lorsque le 15 novembre 1908, en l’église Saint-Nicolas de Strasbourg, Albert Schweitzer monte en chaire, c’est pour alerter. Face à la montée des nationalismes qui menace d’entraîner les peuples d’Europe et du monde entier vers la guerre, il en appelle aux valeurs du christianisme.

    Face à l’obscurantisme il convoque la force de la pensée. Ses paroles s’inscrivent dans une période de l’histoire, et cependant la dépassent. Lorsque U-bic pose, face à « la valse sociale », au « monde selon Apple », à « l’indécence de la démesure », au « rythme essoufflant qui permet de brasser du vent », à « la frontière » : « je suis un trait d’union ! », elle en appelle aux mêmes valeurs humaines d’amour avec des paroles d’une actualité parfois crue. Il fallait oser : réunir Albert Schweitzer et U-bic, le slam et le sermon !