« Seuls les vivants créent le monde. »
Avec cet intitulé, les Bibliothèques Idéales font appel à Sfefan Zweig pour annoncer l’édition 2018 du festival :
« Depuis sa création, le festival fait la démonstration que la fiction est aussi le territoire des idées et que les romans font, à leur manière, et en dialogue avec les intellectuels, « avancer le monde ». Cette année, les Bibliothèques idéales se font l’écho des tourments de notre époque, explorent les mécaniques des violences sociales, politiques ou sexuelles, et sondent la manière dont elles influent sur les destinées humaines. »
C’est dans un article publié d’abord dans la Neue Zuercher Zeitung le 4 août 1918 et intitulé Die Entwertung der Ideen*, que Stefan Zweig écrit :
„Die Ideen brauchen uns nicht, denn sie haben ihr ewiges Le¬ben. Die Menschen brauchen uns, denn sie haben nur dieses einmalige irdische, dies so sehr geliebte und jetzt so bedrohte Leben, und wer von ihnen jetzt noch fällt, klagt unser Schweigen an. Die Gerechtigkeit, die Gleich¬heit, das Selbstbestimmungsrecht des einzelnen und der Völker, das Ende der Gewalt, die ewige Eintracht – all diese großen Ideen wird kein einziger von diesen Toten mit seinem Tod der Menschheit bringen, und auch Hun¬derttausende Tote nicht. Nur die Lebendigen schaffen die Welt.“
« Les idées n’ont pas besoin de nous, elles ont leur vie éternelle. Les gens ont besoin de nous, parce qu’ils n’ont qu’une vie unique, terrestre, tant aimée et à présent si menacée, et celui qui tombe encore aujourd’hui, accuse notre silence. La justice, l’égalité, le droit à l’autodétermination de l’individu et des peuples, la fin de la violence, la concorde éternelle – aucune de ces grandes idées ne sera apportée à l’humanité par ces morts, ni même des centaines de milliers de morts. Seuls les vivants créent le monde. » (trad. A.M.)
In Stefan Zweig in „Die schlaflose Welt“ *
Nos sincères remerciements à Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent, pour leurs recherches et la mise à disposition de ce texte (qui n’est pas encore traduit en français)
Notre association est particulièrement fière et heureuse de pouvoir participer au festival en proposant deux temps autour de la vie de cet immense auteur, dont l’œuvre est une des plus traduites au monde, et toujours retraduite. Un troisième moment fort sera notre collaboration au spectacle Corps en accord.
La musique, la danse et l’écriture comme savoir-faire avec la différence
— 13h30 / CMD
Les musiciens et danseurs que vous verrez sont porteurs ou non d’un handicap mental ou moteur. Ils répètent tout au long de l’année. Le spectacle Corps en accord est le fruit de la collaboration entre : l’IME Eurométropole Arsea site Ganzau, le Caahm de l’Arsea, l’école de danse de Bischheim, la Maison Oberkirch et l’Ecole de musique de l’Ares.
Stefan Zweig et la France
— 17h / CMD / foyer 1er étage
L’association internationale Stefan Zweig et À livre ouvert / wie ein offenes Buch, vous reçoivent pour une lecture et une présentation bilingue de l’œuvre de Stefan Zweig, qui compte parmi les écrivains autrichiens les plus connus. Cette rencontre exceptionnelle se fera avec le concours de Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent, traducteurs et éditeurs de Zweig. Les textes seront lus par Aline Martin et Jean Lorrain.
« Le Problème de la Paix » – « Jetz isch de Friede do »
— 19h / CMD / auditorium
À livre ouvert / wie ein offenes Buch vous invite à une rencontre trilingue entre trois grandes figures de liberté : Stefan Zweig, Albert Schweitzer et Nathan Katz. Vous pourrez retrouver Roger Siffer & Noufissa Kabbou à la musique, Jérémy Grüser, Bénédicte Keck, Jean Lorrain et Aline Martin à la lecture. Un partenariat avec l’Office pour la langue et les cultures d’Alsace-Moselle