4 juillet 2020, 17:00
La vie de l’Alsacien René Schickele (1883 -1940) fut marquée par l’exil.
Après l’exil en Suisse de la Première Guerre et les années de Badenweiler de ce citoyen français membre de l’Académie allemande sous la république de Weimar, c’est dès 1933 qu’il s’installe en Provence, à Sanary-sur-mer, puis à Nice.
A l’écart de l’exil politique dominé par les staliniens, il commente les événements dans ses journaux et ses Cahiers bleus. Ses romans sont une réponse tragi-comique (La bouteille à la mer) et parfois grotesque (La veuve Bosca) à l’avènement d’une « Europe prise dans le meurtre et la mort. » Avec Le retour, il fait une tentative d’écrire en français.
Au seuil de la nouvelle guerre, son pacifisme devient impossible, sa santé se dégrade. Dans son essai Nous ne voulons pas mourir paru après la fin de la Première Guerre Mondiale, Schickele écrivait : « Ah mes amis, quelle époque misérable. Je n’y survivrais pas une deuxième fois. » Sa prophétie se réalisa. Il mourut le 31 janvier 1940.
Avec Charles Fichter, Jean Lorrain et Aline Martin