Aragon fut poète, journaliste, romancier. Quelques-uns de ses textes ont été mis en musique par Brassens, Ferré ou Ferrat. Ces chansons, ainsi que d’autres poèmes bouleversants tombés dans l’oubli, gagnent à être replacés dans le contexte de l’époque.
Surréaliste, puis membre du Parti Communiste, il se soumet progressivement aux orientations de Moscou en littérature. Il fait partie des intellectuels solidaires de la République espagnole et pleure ses poètes. Mobilisé pendant la « drôle de guerre », il est au front et tente de résister en 1940. Le « poète casqué » redeviendra poète tout court. Grâce à l’éditeur Pierre Seghers, et parce que le Parti communiste s’engage dans la Résistance après la rupture du pacte germano-soviétique, il se retrouve au cœur d’un mouvement qui veut, comme en Espagne, faire de la poésie une arme contre l’occupant. Avec Elsa Triolet, il mène une existence dangereuse, défiant et trompant la censure, tissant des réseaux. Ce faisant, il recrée des solidarités et des connivences, redécouvre la géographie et l’histoire de France. Il réhabilite la nation et la rime, la longue tradition dans cet « étrange pays » du chant populaire et de la poésie savante – et chante Les Yeux d’Elsa.
Lecture-présentation avec Charles Fichter, Jean Lorrain et Aline Martin
Grâce au soutien de la Ville de Strabourg-Eurométropole, du Conseil Départemental du Bas-Rhin, de la Région Grand-Est et de la DRAC Grand-Est