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Monique Wittig, ​L’Opoponax et l’Alsace

    Dimanche 28 janvier 2024, dans le cadre des Bibliothèques idéales à la BNU Strasbourg

    L’Opoponax, le premier roman de l’auteure et militante Monique Wittig, est publié par les ​éditions de Minuit en 1964 et reçoit le prix Médicis. Soixante ans après la parution de ce livre, ​les Bibliothèque idéales, en partenariat avec l’association À livre ouvert / wie ein offenes Buch ​ouvrent les portes de l’auditorium de la BNU à la découverte et au dialogue autour de l’œuvre ​et du parcours militant de Monique Wittig.

    Monique Wittig est née en 1935, en Alsace. Dans les années 1950, elle s’installe à Paris et fait ​des études à la Sorbonne. En mai 1968, elle s’engage dans le mouvement de révolte étudiant et ​ouvrier. Comme d’autres militantes, elle s’aperçoit très vite que les dirigeants masculins du ​mouvement ne veulent pas partager avec elles leur pouvoir. Elle devient alors l’une des ​premières théoriciennes et militantes du nouveau mouvement féministe. Se partageant entre ​les fictions et les essais, l’œuvre de Wittig s’inscrit dans un dialogue critique entre la théorie et ​la littérature.

    Au croisement de l’histoire et de la littérature, l’évènement accueillera Dominique Samson ​Wittig, nièce de Monique Wittig et une de ses ayants droits, pour nous parler de L’Opoponax ​et de son auteure en s’intéressant plus particulièrement au rapport à l’Alsace ainsi qu’à ​l’émergence des questions féministe et lesbienne qui sont constitutives de son œuvre. Des ​lectures d’extraits de L’Opoponax et d’articles de l’époque ainsi que l’interprétation de ​chansons emblématiques de ces luttes (co-écrites par Monique Wittig) et de chants composés ​pour l’occasion, accompagneront l’intervention de Dominique Samson Wittig.

    • Lecture : Fanny Colnot et Aline Martin
    • Musique et chant : « Club Poésie » avec Louise Wetterwald au piano et au chant ; Waldemar Szymanski à la contrebasse ; Yuliia Vydovska au violon et au chant
    Dominique Samson Wittig

    Je suis la nièce et une des ayants droits de Monique Wittig. Les ​nombreux échanges et moments partagés avec elle ont eu une influence ​décisive sur ma vie personnelle et professionnelle. Formatrice d’adultes, je soutiens en parallèle une thèse en sciences de l’éducation, L’ombre de l’auteur, des rapports de force dans l’acte d’écrire, portant sur les dispositifs et les pratiques d’accompagnement à l’écriture. Au tournant des années 2010, je deviens enseignante et chercheuse associée à l’université de Cergy Pontoise.

    Club Poésie

    Louise, Waldemar et Yuliia ont rendez-vous toutes les semaines ou presque avec des mots. Des mots qu’iels ont compilé dans des poèmes, des chansons, de la prose, griffonné dans des carnets. Autant de manuscrits pour parler du quotidien, du monde, de nos amours, de nos déboires, en somme de la vie.
    Dits à voix hautes, les mots entrent en résonance avec la nature profonde de ces trois musicien.nes. C’est alors que Waldemar saisit sa contrebasse, Yuliia son violon, Louise pose ses mains sur le piano… l’appel du jazz est trop fort ! Les voix s’entrelacent sur des mélodies, ainsi tous ces mots deviennent « club poésie ».
    « Revendiquer la libre disposition du corps des femme et remettre en question la société patriarcale » semblent être des batailles modernes. Il n’en est rien.
    Dans les années 70, le MLF – mouvement de libération des femmes – entrait déjà dans la lutte.
    En fer de lance, Monique Wittig, autrice française, contribue à l’écriture de l’hymne de ce mouvement fondateur. Ces luttes et ses combats entre en résonnance avec les êtres qui composent Club Poésie.
    Aujourd’hui plus que jamais, la cause doit devenir universelle, les lignes doivent bouger, un nouveau modèle pour nos sociétés doit naître.
    Par la musique, Club Poésie s’engage et propose de remettre sur le devant de la scène des chansons emblématiques de ces luttes, et d’apporter une pierre à cet édifice musical.
    Armé·es de leurs plumes et de leurs instruments, iels arrangent et composent de nouveaux chants.


    La rencontre sera suivie d’un final en chansons !
    Manuela, Margaux et Mathilde

    Elles sont trois chanteuses militantes féministes qui s’allient pour chanter L’Opoponax de Monique Wittig écrivaine féministe radicale. Le trio propose une interprétation des Petites Voix de Francis Poulenc, illustration musicale de l’enfance dans son insouciance et son ​imaginaire, Kid d’Eddy de Pretto et Ta Reine d’Angèle faisant échos à la lutte de Monique ​Wittig, contre les inégalités de genre et contre les discriminations envers les orientations ​sexuelles et deux berceuses.

    • Mathilde Mertz, soprano
    • Manuela Rovira , mezzosoprano
    • Margaux Schnurr, soprano

    Infos pratiques