11 juillet 2020, 17:00
« L’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique de Walter Benjamin est littéralement prophétique. En effet il s’interroge de façon critique, mais pas forcément négativement, sur la disparition de la valeur (dite « aura ») de l’œuvre d’art dès lors que cette œuvre est reproduite à l’infini. La (re)production est devenue la condition sine qua non des arts comme le cinéma ou la photographie. Cette « esthétisation » à outrance est aussi un danger dans la mesure où elle peut induire des messages fascistes à travers les images – et bien sûr aussi les sons – comme on peut le voir depuis Hitler jusqu’à encore aujourd’hui dans les dictatures actuelles. La question est aussi complexe qu’essentielle, et Benjamin la nourrit de ses interrogations toujours profondes et tellement subtiles. Un texte qui n’a rien perdu de son actualité. »
Avec Isabelle Baladine Howald et Daniel Payot, lectures Aline Martin et Jean Lorrain