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« Tableaux parisiens » REPORTE

     

    « Le cycle des Tableaux parisiens de Baudelaire est le seul qui ne figure dans Les Fleurs du Mal qu’à partir de la deuxième édition. Il est peut-être permis d’y chercher ce qui en Baudelaire a mûri le plus lentement, ce qui a, pour éclore, demandé le plus d’expériences substantielles. Mieux qu’aucun autre texte, ce cycle de poésies nous fait sentir ce que pouvait être la répercussion des foyers de vie moderne, des grandes villes, sur une sensibilité des plus délicates et des plus sévèrement formées. Telle était la sensibilité de Baudelaire. »

     

    Walter Benjamin, Conférence de Pontigny, mai 1939.

     

    « Racheter dans sa propre langue ce pur langage exilé dans la langue étrangère, libérer en le transposant le pur langage captif dans l’œuvre, telle est la tâche du traducteur. »  Walter Benjamin, La tâche du Traducteur.

     

    Walter Benjamin était un philosophe, historien de l’art, critique littéraire, critique d’art et traducteur allemand des œuvres de Honoré de Balzac, Charles Baudelaire und Marcel Proust. Navigant entre Berlin et Paris, il était un passeur entre les littératures française et allemande. En fuite devant les nazis, il a mis fin à ses jours le 26 septembre 2020 à Portbou, à la frontière franco-espagnole.

     

    Selon Hannah Arendt, « il fut le premier Allemand à traduire Proust (en collaboration avec Franz Hessel) et Saint-John Perse, et auparavant il avait traduit les Tableaux parisiens de Baudelaire … Il n’y a pas de doute qu’il était d’accord avec Baudelaire, Être un homme utile m’a paru toujours quelque chose de bien hideux. »

     

    Temple Neuf, Strasbourg, 27 novembre 2020, 19.00 – Lecture musicale / Lesung mit musikalischer Begleitung

     

    Lecture : Aline Martin, Silke Nawrocki, Jean Lorrain

     

    Piano : Laura Strubel